Les Arthropodes des îlots du Cap Corse, une diversité insoupçonnée
Auteurs : Philippe Ponel, Aurélie Passetti
Année : 2012
Ile : 2012
Pays :
Résumé :
En biologie de la conservation, on considère les îles comme des territoires privilégiés car elles jouent souvent le rôle de dernier refuge pour la persistance d’espèces rares, en limite d’aire de distribution, ainsi que d’espèces endémiques* qui ont disparu ou sont très sévèrement menacées sur le proche continent. De plus, l’insularité conduit souvent à l’originalité des faunes et flores tant sur le plan de la composition spécifique des communautés que sur leur fonctionnement. Sur le plan scientifique, les îles sont classiquement considérées comme des “laboratoires naturels” incomparables pour l’étude des processus écologiques, notamment en raison de la simplification des communautés biologiques et des interactions biotiques qui y règnent conduisant à des “réactions écosystémiques” souvent rapides et spectaculaires. Les petites îles de Méditerranée peuvent jouer le rôle de sentinelles des changements environnementaux en fournissant des signaux écologiques rapides sur les dysfonctionnements, en termes de dérèglements fonctionnels ou d’érosion de la biodiversité. Toutefois, les connaissances floristiques et faunistiques de ces territoires micro-insulaires sont souvent anciennes ou peu connues. L’initiative PIM (Petites îles de Mediterranée), à travers ses missions d’expertises réunissant gestionnaires et scientifiques offre l’opportunité d’approfondir les connaissances naturalistes sur ces territoires afin d’initier une gestion adaptée. La mission PIM conduite sur les îlots du Cap Corse entre le 2 et 5 mai 2011 en est une illustration parfaite. Elle a eu pour objectif d’engager une réflexion sur l’intérêt scientifique et conservatoire de la mise en place d’un projet de restauration écologique sur les îlots du Cap Corse (Finocchiarola, Capense, Giraglia) et a été ainsi l’occasion d’effectuer quelques observations remarquables sur la faune arthropodienne des ces îlots, faune peu connue à ce jour. Cette mission a ainsi fortement souligné l’intérêt écologique de ces sites pour le maintien de la biodiversité insulaire méditerranéenne.